"Le Label Grand Site de France s'invite du Fort de la crèche aux abords de Sangatte"
"La belle unanimité autour du Site des 2 Caps"
samedi 15.01.2011" Dominique Dupilet et Daniel Percheron ont porté avec succès le site des 2 Caps jusqu'à ce précieux label.
Depuis jeudi, le site des 2 caps peut s'enorgueillir du label des Grands Sites de France, une récompense qui ne suffit pas à Dominique Dupilet, le président du Conseil général, et aux membres des comités qui coordonnent le projet.
Prochaine étape : le patrimoine mondial de l'Unesco.
« Ce n'est qu'un début, poursuivons le combat », promet en substance Dominique Dupilet. Le président du Pas-de-Calais peut se féliciter légitimement de ce label qui récompense « quarante ans d'engagement » (lire l'encadré). La question de la gouvernance a été réglée par le Conseil Général qui possède la maîtrise d'ouvrage et copilote les comités et l'équipe projet. Ces partenariats avec l'Etat, la Région, le Parc naturel Régional, Eden 62 et d'autres encore, permettent une gestion commune et partagée des sites : « C'est une structure informelle qui a fait ses preuves ».
Jeudi, devant le jury du Ministère, les défenseurs du site des 2 Caps ont bénéficié d'un rapport élogieux (lire plus bas) et n'ont pas souffert de chicaneries de la part des experts. On y a réglé par exemple le sort des éoliennes - qui ne pourront pas pointer le bout d'une pale sur le territoire concerné ni à ses abords - et on a posé la question de la subsistance de l'agriculture comme celle de la présence des nombreux campings qui émaillent cette portion du littoral.
Le Grand Site doit encore
monter en puissance
Le Grand Site des 2 Caps - puisque c'est son nouveau nom - s'est agrandi puisqu'il intègre aujourd'hui le Fort de la Crèche, l'entrée sud du site, et s'achève au pied du Blanc-Nez, touchant presque Sangatte. S'il compte pour l'heure 8 communes, 4 intercommunalités, 13 000 habitants, 23 kilomètres de linéaire côtier et près de 7 000 hectares en site classé, il devrait s'élargir encore jusqu'aux communes qui bordent l'A16 pour permettre l'accueil des touristes, la seule solution pour libérer les stations de bord de mer.
Le Grand Site des 2 Caps - puisque c'est son nouveau nom - s'est agrandi puisqu'il intègre aujourd'hui le Fort de la Crèche, l'entrée sud du site, et s'achève au pied du Blanc-Nez, touchant presque Sangatte. S'il compte pour l'heure 8 communes, 4 intercommunalités, 13 000 habitants, 23 kilomètres de linéaire côtier et près de 7 000 hectares en site classé, il devrait s'élargir encore jusqu'aux communes qui bordent l'A16 pour permettre l'accueil des touristes, la seule solution pour libérer les stations de bord de mer.
L'avenir tient aussi à la déclaration d'engagement qu'a signée Dominique Dupilet où il désigne « quatre orientations majeures » pour la décennie prochaine : poursuivre la connaissance et la protection du patrimoine ; en améliorer la gestion et la valorisation sur le site des 2 Caps ; améliorer l'accueil par la mise en place d'une démarche d'accueil durable ; enfin, permettre et optimiser l'activité économique, touristique et agricole. Il rend d'ailleurs hommage au monde paysan qui a su préserver les paysages : « S'ils avaient vendu leurs terres aux promoteurs immobiliers, on serait ici comme sur le littoral belge ! » Le président du conseil général ne cache pas que les JO 2012 seront un test intéressant pour jauger la capacité d'accueil des 2 Caps. Il sait aussi qu'il ne faudra pas lâcher sa vigilance durant les six années de délai qu'offre cette première labellisation.
Pour les deux premières phases, le Grand Site des 2 caps a coûté environ 20 millions d'euros. « Mais il y aura une phase III puis IV », promet Hervé Poher, annonçant des modifications profondes dans le réseau routier d'ici 2030 : « On doit avoir une exigence de qualité, insiste Dominique Dupilet, et on oblige les gens qui vont nous succéder à être aussi bons, voire meilleurs que nous ! » La prochaine étape, et non des moindres, va consister à viser le classement du Détroit du Pas-de-Calais au patrimoine mondial de l'Unesco. « Le label nous y mène tout droit mais on a cherché la difficulté puisqu'on travaille avec les Anglais », sourit Dominique Dupilet.
L'obtention du label Grand Site de France facilitera les démarches côté français mais le gouvernement britannique ne s'est pas encore prononcé sur sa volonté de poursuivre ce challenge, la dernière marche pour le Grand Site des 2 Caps." Jean-François DUQUENE
"Le rapport de l'inspectrice générale sur le dossier du Grand Site des Caps devant la commission supérieure des Sites tenait véritablement de la plaidoirie.
Même si elle a subi les averses le 6 janvier dernier lors de sa dernière visite sur le littoral, Catherine Bersani, l'inspectrice générale de l'administration du développement durable et rapporteuse de ce dossier, n'a pas caché son « avis très favorable » devant le jury, jeudi à Paris.
Si elle ne revient pas dans son rapport « sur la description de paysages qui font rêver », Catherine Bersani rappelle « la consécration d'efforts de près de quarante années pour inscrire un site emblématique du firmament national ».
« Ce dossier (...) est exemplaire à plus d'un titre » remarque-t-elle et « s'inscrit dans une très large perspective qui va jusqu'au patrimoine de l'humanité consacré par l'Unesco ».
L'inspectrice générale met en exergue « la reconnaissance d'un engagement opiniâtre, ambitieux, soucieux de faire partager une vision politique à la fois identitaire et prospective à toute une population, le plus souvent modeste au plan économique, et qui ne fait qu'un avec sa terre d'origine ».
Parmi les points forts du dossier, elle met en avant le fait que « depuis 2004, le conseil général du Pas-de-Calais a explicitement assumé le pilotage de la coordination voulue par l'ensemble des parties prenantes au projet de "grand site de France" et l'a conduit à maturation (...) . Cet engagement s'est clairement traduit par le fonctionnement remarquable d'une structure de gestion dédiée, autour d'un comité de pilotage et d'un comité technique qui relient les décisions politiques et la réalisation concrète des projets de mise en valeur du territoire. » Catherine Bersani cite dans son rapport trois exemples pour « illustrer l'engagement de cette exigence du projet » : d'abord l'ingénierie paysagère et écologique, l'accompagnement des acteurs locaux qu'on retrouve dans l'invention du SCOT paysager porté par l'intercommunalité de la Terre des 2 Caps, le développement d'une politique d'insertion sociale et professionnelle dans la réalisation de certains projets concrets ; la mise au point et la promotion des "greeters", ce réseau social d'accueil par des personnes de la société civile.
« Vous aurez compris que le conseil général du Pas-de-Calais est véritablement l'âme de ce projet au sens où celle du violon permet à l'instrument de donner vie à toute une partition musicale » avoue-t-elle, une envolée qui a dû faire vibrer Dominique Dupilet.
Au final, le dossier a décroché un « avis très favorable » et à l'unanimité."
Si elle ne revient pas dans son rapport « sur la description de paysages qui font rêver », Catherine Bersani rappelle « la consécration d'efforts de près de quarante années pour inscrire un site emblématique du firmament national ».
« Ce dossier (...) est exemplaire à plus d'un titre » remarque-t-elle et « s'inscrit dans une très large perspective qui va jusqu'au patrimoine de l'humanité consacré par l'Unesco ».
L'inspectrice générale met en exergue « la reconnaissance d'un engagement opiniâtre, ambitieux, soucieux de faire partager une vision politique à la fois identitaire et prospective à toute une population, le plus souvent modeste au plan économique, et qui ne fait qu'un avec sa terre d'origine ».
Parmi les points forts du dossier, elle met en avant le fait que « depuis 2004, le conseil général du Pas-de-Calais a explicitement assumé le pilotage de la coordination voulue par l'ensemble des parties prenantes au projet de "grand site de France" et l'a conduit à maturation (...) . Cet engagement s'est clairement traduit par le fonctionnement remarquable d'une structure de gestion dédiée, autour d'un comité de pilotage et d'un comité technique qui relient les décisions politiques et la réalisation concrète des projets de mise en valeur du territoire. » Catherine Bersani cite dans son rapport trois exemples pour « illustrer l'engagement de cette exigence du projet » : d'abord l'ingénierie paysagère et écologique, l'accompagnement des acteurs locaux qu'on retrouve dans l'invention du SCOT paysager porté par l'intercommunalité de la Terre des 2 Caps, le développement d'une politique d'insertion sociale et professionnelle dans la réalisation de certains projets concrets ; la mise au point et la promotion des "greeters", ce réseau social d'accueil par des personnes de la société civile.
« Vous aurez compris que le conseil général du Pas-de-Calais est véritablement l'âme de ce projet au sens où celle du violon permet à l'instrument de donner vie à toute une partition musicale » avoue-t-elle, une envolée qui a dû faire vibrer Dominique Dupilet.
Au final, le dossier a décroché un « avis très favorable » et à l'unanimité."
"En 1963, l'anse du Cap Gris-Nez est classée, suivi en 1973 par l'estuaire et des dunes de la Slack, et de la pointe aux Oies.
En 1977, le site des 2 Caps bénéficie de la première démarche d'Opération Grand Site. Les premiers aménagements du site sont faits dans les années 80. Le site des Caps est institué, en 1978, le premier grand Site.
L'achèvement de la procédure du classement est effectif en 1987. De 1992 à 1999, l'opération "Cap 93" permet de réaliser une première tranche de travaux d'urgence. Débute ensuite la "nouvelle "Opération Grand Site En 2001, l'Etat initie une nouvelle démarche de labellisation. Les études préalables sont menées de 2000 à 2002. Les premières études de propositions d'aménagement datent de 2003. L'année suivante, le conseil général prend la maîtrise d'oeuvre du programme d'aménagement, une équipe projet est constituée.
En septembre 2004, la commission supérieure des sites donne un avis très favorable au projet. à Dominique Dupilet et Daniel Percheron.
Une convention est signée entre l'Etat, les collectivités et les partenaires techniques en avril 2005. S'ensuivent le lancement d'une acquisition foncière et une enquête publique.
La déclaration d'utilité publique est signée en juillet 2006.
En mai 2007, les travaux de la première phase d'aménagement débutent, à l'issue d'une enquête publique, ils s'achèvent en 2010, l'année où se préparent la deuxième phase d'aménagement et la préparation du dossier de candidature au Label Grand Site de France." Nord Littoral, édition du 15/01/2011
En 1977, le site des 2 Caps bénéficie de la première démarche d'Opération Grand Site. Les premiers aménagements du site sont faits dans les années 80. Le site des Caps est institué, en 1978, le premier grand Site.
L'achèvement de la procédure du classement est effectif en 1987. De 1992 à 1999, l'opération "Cap 93" permet de réaliser une première tranche de travaux d'urgence. Débute ensuite la "nouvelle "Opération Grand Site En 2001, l'Etat initie une nouvelle démarche de labellisation. Les études préalables sont menées de 2000 à 2002. Les premières études de propositions d'aménagement datent de 2003. L'année suivante, le conseil général prend la maîtrise d'oeuvre du programme d'aménagement, une équipe projet est constituée.
En septembre 2004, la commission supérieure des sites donne un avis très favorable au projet. à Dominique Dupilet et Daniel Percheron.
Une convention est signée entre l'Etat, les collectivités et les partenaires techniques en avril 2005. S'ensuivent le lancement d'une acquisition foncière et une enquête publique.
La déclaration d'utilité publique est signée en juillet 2006.
En mai 2007, les travaux de la première phase d'aménagement débutent, à l'issue d'une enquête publique, ils s'achèvent en 2010, l'année où se préparent la deuxième phase d'aménagement et la préparation du dossier de candidature au Label Grand Site de France." Nord Littoral, édition du 15/01/2011
Les élus qui se réjouissent aujourd'hui pourraient remercier ceux qui ont parfois mené des combats qui semblaient perdus d'avance.
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