05 décembre 2008

LE GOELAND MARIN (Larus marinus)

Description :
Le Goéland marin fait partie de l'ordre des charadriiformes et de la famille des Laridés.
Le mâle et la femelle sont identiques. Le Goéland marin a un manteau noir ardoisé terne et l'extrémité des rémiges blanches.Sa queue et le reste du corps sont blancs. Son bec est jaune avec une tache rouge à la pointe de la mandibule inférieure et les pattes blêmes bleutées, à rosées. En hiver, ils sont comme en été, sauf que la tête et la nuque sont mouchetées verticalement de brun pâle.Leur plumage est parfait à quatre ou quelquefois cinq ans seulement.
Le Goéland marin est une force de la nature.
Tout, chez cet oiseau solidement bâti évoque la puissance : l'allure est imposante, la carrure large et massive, le bec redoutable, prompt à saisir, à déchirer ou à trancher ( chez les mâles, l'envergure égale celle du Fou de bassan). En fait, c'est le plus grand des Laridés, surpassant d'un tiers le Goéland brun dont il partage le plumage ( manteau noir et reste blanc).
En mer ou à terre, il décolle sans hâte, presque paresseusement. Son vol ramé est appuyé de battements amples et profonds. Il plane et tournoie avec majesté, s'élévant parfois à perte de vue, ou glissant d'une ascendance à l'autre.
Le Goéland marin ne s'égare que très exceptionnellement en haute mer. Celui-ci porte bien son nom puisque ses expéditions maritimes ne dépassent pas, pour la plupart, la limite des eaux côtières, et il ne s'aventure guère à l'intérieur des terres. Son terrain de chasse habituel couvre surtout le littoral et, au printemps, se concentre autour des îles et des falaises couvertes d'oiseaux.
Debout, au sommet d'un îlot ou d'un piton rocheux, bien campé, conscient de sa suprématie, il règne sur tout son territoire. Nul ne songe à lui contester la position, encore moins à lui ravir sa place.
Le Goéland marin est chasseur, pêcheur, écumeur, charognard. Tous les moyens sont bons pour satisfaire un appétit à l'échelle de sa taille et de sa force. Il est aussi un prédateur redouté par les colonies d'oiseaux de mer autour desquelles il vient roder quand la faim le démange ou qu'il doit nourrir ses jeunes. Il s'empare également des oeufs et des poussins de nombreuses espèces.
Reproduction :
En février, les couples sont déjà cantonnés et stationnent longuement sur leur territoire. Très conservateurs, s'ils n'ont pas été dérangés, les reproductions s'établissent d'année en année au même endroit. C'est de préférence près d'une colonie de Goélands argentés que le couple élit domicile pour des raisons d'approvisionnement mais aussi pour la vigilance générale.
En général, le Goéland s'octroie une position dominante, au sommet d'une île abrupte, d'un piton ou d'un gros rocher proche de la côte. Sur ce donjon imprenable, le nid ou plutôt l'aire, est édifié en avril par les deux conjoints, souvent à l'abri d'une pierre. A la mesure des oiseaux, c'est un vaste entassement constitué d'herbes sèches, de bruyère, de lichen, de mousse et d'algues mais aussi des os, des arrêtes quelques plumes et de la laine complètent l'ensemble creusé d'une coupe large.
Il pond deux ou trois oeufs avec 24 heures d'intervalle ( plus rarement un à cinq) parfois début avril , plus souvent à la fin du mois ou début mai. L'incubation dure 27 jours (26 à 28 jours) assurée par les deux adultes à partir du deuxième oeuf. A l'éclosion, les poussins pèsent de 75 à 100 grammes et atteignent 1400 g (1120- 1480) à 44 jours. Ils volent parfaitement à 7 ou 8 semaines et quittent les lieux quelques jours plus tard.
Extrait du livre de G. DIF "Les oiseaux de mer" 1982

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