03 décembre 2008

LE FULMAR BOREAL (Fulmarus glacialis)



Description
Le Fulmar boréal fait donc partie de l'ordre des procellariiformes et de la famille des procellaridés. Il est facilement reconnaissable au dessus de ses ailes et à son dos grisâtres, qui contrastent avec le blanc de la gorge et de la tête. Ses ailes longues et rigides lui confèrent un vol très caractéristique et font de lui un excellent planeur, parfaitement adapté à la vie pélagique. L'œil est cerclé de noir et le bec, caractéristique des Procellariidés, possède deux narines tubulaires proéminentes sur la mandibule supérieure. Le bec, de couleur jaunâtre à presque noire, est fort et court.Il n'existe pas de variation saisonnière de plumage, ni de dimorphisme sexuel apparent, bien que le mâle ait généralement un bec plus fort. Des morphes sombres et pâles existent, et correspondent essentiellement à des variations géographiques (Cramp et al,1977). L'envergure du fulmar varie de 101 à 117 cm pour une longueur de 43 à 52 cm (Mullarney, et al, 1999), et un poids moyen de 815 g pour les mâles et 690 pour les femelles (Mougin, 1967).
Le fulmar produit des séries de sons caquetants et gutturaux, de vitesse et intensité variables selon le contexte (Cramp et al, 1977 ; Mullarney et al, 1999).
Les adultes tout comme les poussins sont capables de cracher une sécrétion stomacale huileuse et odorante, pour se défendre (Cramp et al,1977 ; Brooke, 2004).
Il s'agit de l'une des espèces d'oiseaux marins les plus abondantes de l'hémisphère nord.
Concernant les extrémités de son aire de répartition, le fulmar est signalé à 17 km du Pôle Nord, et aux alentours de 50°nord en été dans le Pacifique et l'Atlantique, et de 35° nord en hiver (Brooke, 2004). Il se reproduit des deux côtés de l'Atlantique Nord, ainsi que sur les îles de l'océan Arctique et dans le Pacifique Nord.
Population mondiale : environ 5,4 à 7,1 millions de couples (Mitchell et al, 2004)
Population en Europe : environ 2,8 à 4,4 millions de couples (Bird Life International, 2004)
Population en France : environ 1076 à 1237 couples nicheurs (Violet et Cadiou, 2003)
La population française représente une part infime des effectifs européens mais correspond à la limite méridionale de l'aire de reproduction de l'espèce (Cadiou et Lang, 2004).
Mode de vie
Le fulmar est probablement l'oiseau de mer dont la période de présence sur les colonies est la plus longue, bien qu'il ne fréquente les falaises que pour les besoins de la reproduction (Henry et Monnat, 1981). L'espèce présente une grande fidélité au site de reproduction et au partenaire (Ollason et Dunnet, 1978 ; Hatch, 1990, 1991), mais une faible filopatrie (retour des jeunes à leur colonie de naissance pour la reproduction) (Dunnet et al, 1979).
Les oiseaux commencent à occuper les sites fin octobre début novembre (Coulson et Horobin, 1972 ; Cramp et al, 1977 ; Henry et Monnat , 1981), l'arrivée étant d'autant plus précoce que la colonie est ancienne (Fisher, 1952 ; Lang, 1987, 1998 ; Slater, 1990). Les sites de ponte sont des corniches rocheuses, terreuses ou herbeuses, ou des cavités d'érosion (Henry et Monnat, 1981 ; Cadiou, 1999 ; Brooke, 2004).
Entre le début du mois de mars et le début du moi d'avril, les individus prospectent les falaises, en vue de s'y installer pour la saison de reproduction. Des individus immatures, pré-reproducteurs dont l'âge est estimé entre cinq et huit ans (Ollason et Dunnet, 1988), sont également présents à proximité des falaises, afin de prospecter des sites de reproduction et de rencontrer un partenaire pour les années futures (Coolson et Horobin, 1972). Un oeuf blanc unique est déposé directement sur le substrat durant la seconde quinzaine de mai (Dunet et al, 1963 ; Mougin, 1967 ; Hatch, 1987). Les deux parents couvent alternativement durant les 49 jours d'incubation (Mougin, 1967) et se relaient pour nourrir le poussin durant la période d'élevage. L'envol des jeunes se produit entre fin août et mi-septembre (Cadiou, 1999). Durant la période inter nuptiale, les adultes restent à quelques centaines de kilomètres des côtes. Les jeunes se dispersent sur tout l'Atlantique Nord et passent les premières années de leur existence en haute mer, avant de revenir progressivement vers les colonies (Cramp et al, 1977 ; Cadiou, 1999).
Extrait du rapport de stage (Master SET) rédigé par Gaëlle VIVES intitulé : optimisation d'un protocole de suivi : cas de la reproduction du Fulmar boréal (Fulmarus glacialis)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire