Le premier comptage de l'année a pu être réalisé hier matin dans de bonnes conditions, même si le vent de nord-est était plutôt vif. Ce premier comptage concerne les Fulmars boréaux qui fréquentent en nombre les falaises du Cap Blanc-Nez à cette époque. La méthode utilisée pour ce dénombrement est la même depuis 2007 et consiste à noter la présence d'oiseaux sur chaque site potentiellement favorable pour la reproduction. Ils sont appelés SAOp (Site Apparemment Occupé ponctuellement) lorsqu'ils sont jugés suffisamment horizontaux et larges pour y recevoir un œuf. Les nombreux éboulis survenus entre la descenderie de Sangatte et le "mirador" (soit environ 1/3 du secteur du dénombrement) ont modifié le profile de la falaise qui est devenue "lisse" et par conséquent inutilisable par les oiseaux marins. Ce phénomène a bien évidemment des conséquences sur le nombre de sites occupés par les Fulmars boréaux...
Il a été découvert sur la laisse de mer un flotteur dont le lest était recouvert d'une colonie d'Anatifes, petits crustacés cirripèdes pédonculés qui se fixent sur toutes sortes de supports flottant à la surface de l'eau (bois, déchets flottants, coque de navire, tortue, baleine...). Cet animal de haute mer dit épipélagique, se rencontre dans toutes les mers du globe, à l'exception des mers polaires. Selon une croyance ancienne, la forme du capitulum ("coquille") en forme de bec de canard laissait penser que les anatifes donnaient naissance à certains oiseaux comme les bernaches et les canards. Des gravures anciennes montrent des anatifes engendrant des oies. Elles sont représentées fixées en grappe par le bec sur un support. Au bout de leur long cou (le pédoncule), se trouve le corps blanc avec les ailes repliées. Puis les oiseaux se détachent de leur support et s'envolent. Au XIIe siècle, la religion autorisait de manger ces oiseaux pendant le carême car ils n'étaient pas considérés comme de la viande...
Chapeau !
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