Comptage des N.A.O. pour les Goélands argentés...

Nous avons effectué cet après-midi le comptage des N.A.O. pour les Goélands argentés du Cap Blanc-Nez. Pour la troisième année consécutive, nous participons au recensement national des oiseaux marins nicheurs organisé par le GISOM (Groupement d'Intérêt Scientifique Oiseaux Marins). Pour cela, nous suivons les différents protocoles de suivi préconisés dans le cadre de ce recensement. Le RCS (recensement de l'effectif nicheur) doit pour cette espèce être réalisé de manière optimale entre le 10 et le 25 mai. Cette période correspond à celle où un maximum de pontes ont eu lieu et à l'absence d'éclosion.

La configuration des lieux (hautes falaises) nous amène à utiliser la méthode n°1 intitulée :

"observation à distance".

- comptage depuis la mer ou l'estran

- comptage réalisé au milieu de la période d'incubation

- le comptage doit être réalisé lorsque les conditions météorologiques sont favorables (absence de pluie, de vent...)

 L'unité de dénombrement est le N.A.O. (Nid Apparemment Occupé) défini comme :

- un nid élaboré occupé par un adulte et capable de recevoir une ponte (amas de matériaux avec une coupe bien nette)

- un nid avec couveur avéré sur œufs ou poussins

ou

- un nid potentiel avec un oiseau en position apparente d'incubation

ou

- un nid avec poussins visibles

Le secteur de suivi est compris entre le cran d'Escalles et la descenderie de Sangatte. Soit environ 3,7 kilomètres. Ce secteur a été divisé en quatre et nous utilisons ce même découpage depuis 2007, permettant ainsi d'effectuer des comparaisons interannuelles.

Secteur 1 : de la descenderie de Sangatte au "mirador"

Secteur 2 :  du "mirador" au "grand éboulis"

Secteur 3 : le "grand éboulis"

Secteur 4 : du "grand éboulis" au cran d'Escalles

Le nombre de N.A.O. accuse encore une légère baisse cette année (-3,8%). Le nombre de N.A.O. était en hausse entre 2006 et 2008 puis en baisse depuis 2009. Le marquage coloré d'oiseau dans les secteurs accessibles, permettrait peut-être de mettre en évidence un transfert des oiseaux de cette colonie vers les colonies urbaines de Calais notamment. Ceci n'est qu'une hypothèse avancée pour tenter d'expliquer cette baisse. D'autres facteurs peuvent également jouer comme : les parasites, la prédation, les maladies, les ressources alimentaires...

Quelques photos...

Le "grand éboulis"