10 juillet 2010

Trail Cap Blanc-Nez (suite)...


Voici quelques photos du chemin qu'emprunteront les concurrents de cette course entre le cran d'Escalles et le sommet du Cap Blanc-Nez.
Les différents stades de la dégradation des pelouses calcaires sont bien visibles. Le phénomène d'érosion est, sans une intervention humaine, irréversible sur de grandes surfaces. Cette érosion peut en revanche encore être enrayée en de nombreux endroits.



L'évolution de la dégradation (de droite à gauche) est bien visible sur la photo ci-dessus.


9 commentaires:

  1. Incroyable que le Conservatoire, Eden 62 et le Conseil Général aient pu laisser faire cela...

    Quand je vois l'énergie qu'ils mettent à canaliser les promeneurs. Combien de spectateurs et de téléspectateurs vont assister à cette montée, et vont avoir envie par la suite de faire de même le dimanche en famille.

    Toute la stratégie de communication du Grand site est à revoir. Un raté de plus après Nathalie Simon qui envoie ses participants à sa course au trésor dévaler le Blanc Nez en VTT !

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  2. bon, c'est quand même une course à pied. Donc pas de moteurs, de fuites d'huile, de pollution atmosphérique et tout et tout....
    Certes l'herbe est écrasée après leur passage. Mais il me semble que l'ensemble du parcours est nettoyé par des bénévoles une fois l'épreuve terminée non ?

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  3. François Jubaru26 juillet 2010 à 14:15

    Je pense que vous faites fausse route en incriminant comme vous le faites le trail Côte d'Opale. Il me semble que ces "chemins" érodés montant du cran d'Escalles au sommet du Blanc-Nez existent depuis bien longtemps. Hors la création du trail remonte à 2007.
    Bien sûr 3000 coureurs en même temps + les spectateurs c'est moyen pour la faune et la flore. Cela dit, il y a près d'1 million de visiteurs par an sur le cap donc les trailers ne sont pas les uniques responsables de la situation. De plus 90% d'entre eux (dont moi) sont amoureux et respectueux de la nature et de l'environnement. Nous courons sur les "chemins", pas en dehors. C'est un peu trop facile de vous en prendre à nous, modestes coureurs du dimanche. Que pensez-vous des aménagements récents du site qui ont amené une route goudronnée jusqu'au pied de du monument ? Pas mieux que le piétinement il me semble.
    Non, le vrai danger n'est pas là. Hurlez contre les quads, les moto-cross et les 4X4, vous aurez mon soutien.

    Enfin, il ne faut pas lutter contre l'érosion du cap pour protéger les espèces rares. Celle-ci est avant tout naturelle, le cap étant soumis à la mer, aux vents et à la pluie.
    Le développement durable ne doit pas être une contrainte. Il doit être une harmonie. Avouez qu'interdire le site aux visiteurs est impossible. De gros travaux y ont été réalisés. Voyons voir ce que ça donne mais ne vous en prenez pas au trail Côte d'Opale, ça serait contre-productif.

    Cordialement,

    François Jubaru

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  4. Nous avons pris bonne note de votre avis que nous ne partagerons pas à ce sujet. Vous avez certainement mal interprété ce que nous dénonçons, à savoir le passage de concurrents sur un site "Natura 2000". Le reste de la course ne pose aucun problème hormis une petite interrogation concernant le secteur des Dunes de la Slack, elles aussi protégées. La jurisprudence montre un cas d'annulation de manifestation se déroulant A PROXIMITE IMMEDIATE d'un site Natura 2000 dans le golf du Morbihan par le Tribunal Administratif de Rennes en date du 27 avril 2010...

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  5. Réponse au commentaire du 20 juillet (20H45).
    La gestion et la protection des pelouses calcaires est un peu plus complexe que vous semblez l'imaginer.
    Quand au nettoyage du site après le passage des coureurs, la question ne devrait même pas se poser...

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  6. J'ai lu votre réponse et j'admets n'avoir qu'une vision profane des phénomènes de gestion et de protection de l'environnement, qui je vous l'accorde sont bien plus complexes qu'il n'y parait.

    Cependant, des gens bien plus calés que moi sur le sujet travaillent à la protection de ce site exceptionnel, je pense notamment à tous les intervenants de l'opération "Grand Site des 2 caps" : Eden 62, Conseil général 62, Conservatoire du littoral, Conseil Régional, union européenne et j'en passe.
    et à mon avis, ne serait-ce qu'au regard des "gros sous" qu'ils injectent dans l'opération, chaque parcelle du site doit être scrutée à la loupe !

    On ne peut donc pas laisser croire que la décision d'autoriser le trail de la côte d'opale a été prise à la légère. En tout cas, sûrement pas sans que les décisionnaires aient au préalable mesuré l'impact du passage de 3000 personnes sur les pelouses calcaires.

    Et je suis à peu près certaine que le cahier des charges qui a été donné aux organisateurs est super lourd, le truc destiné à vous passer l'envie tellement il y a de contraintes.

    Alors autant encourager ce genre d'évènements si tout est "au carré" qui au final fait de la pub pour notre belle côte d'opale.
    C'est tout de même plus valorisant que tous les discours misérabilistes qu'on peut entendre souvent sur le nord pas de calais non ?

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  7. Merci pour votre nouveau commentaire.
    Il est vrai que si tout est "au carré", l'image de notre région mérite bien quelques sacrifices...
    Nous nous attachons à vérifier simplement si tout a été respecté en matière de réglementation pour le secteur de la course situé entre le parking d'Escalles et le sommet du Cap Blanc-Nez. Rien de plus.

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  8. François Jubaru5 août 2010 à 15:24

    J'enregistre un nouveau commentaire après avoir lu ce qui est écrit par l'organisateur du trail sur son site vous concernant. Pas de partie pris pour moi, je n'ai pas assisté à vos discussions (si il y en a eu) donc je ne donne raison ou tort à personne.

    Les propos dans mon premier commentaire ne remettait pas en cause l'intérêt naturel du cap Blanc-Nez, bien au contraire. Ce que je tenais à souligner c'est la stigmatisation que vous faites de l'évènement (ou d'une partie de l'évènement). Vous donnez l'impression par toutes vos campagnes de presse que des "méchants" coureurs vont venir piétiner les pelouses calcaires du site (déjà bien abîmées par l'agriculture soit dit en passant). J'ai l'impression que vous faites de nous des délinquants alors que la course fait l'objet d'autorisation officielle. Le combat pour la préservation de l'environnement est plus que louable mais il ne doit pas être d'arrière-garde. Tout interdire n'est pas une solution : on peut être chasseur et écolo, ce n'est pas imcompatible. Donc on peut aussi être coureur et respectueux de la nature.
    J'ai personnellement vu des aménagements harmonieux sur un grand site national (cirque du fer à cheval en Haute-Savoie) où un compromis entre randonneurs, marcheurs, touristes et véhicules a su être trouvé pour que tout le monde y trouve son compte. Le cap Blanc-Nez appartient à tout le monde, il y a probablement une solution pour que le passage du trail y soit le moins impactable pour la faune et la flore.

    Mais de grâce, ne stigmatisez pas les participants du trail qui, et c'est probablement dommage, n'ont pas forcément conscience de la fragilité des endroits où il passe (de même que les organisateurs n'ont pas à vous stigmatiser).

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  9. Merci pour votre commentaire.
    En réponse, nous insisterons sur le fait que, quelles que soit les manifestations qui se tiendront sur le site du Cap Blanc-Nez, nous resterons nous même, ainsi que les associations de protection de la nature toujours très vigilants sur le respect de la réglementation eu égard à son statut (Natura 2000). Pour mémoire, nous avons effectué les mêmes démarches en 2009 pour le tournage d’une séquence de l’émission "La Carte aux Trésors".
    Nous ne stigmatisons pas les concurrents de ce trail qui ne font qu’emprunter un parcours imposé. En revanche, si toutes les conditions limitant l’impact environnemental avaient été réunies, nous admettons que notre intervention n’aurait pas été nécessaire. Si le parcours concernant le secteur situé entre le cran d’Escalles et le sommet du Cap devait être modifié ou validé, il en résulterait simplement d’une décision prise par l’autorité administrative ou autres services de l'Etat, que nous nous sommes contentés d’alerter par le biais d’associations de protection de la nature.
    Nous tenons également à rétablir quelques vérités concernant l’appellation « Les Fous du Cap » que nous utilisons. Il ne s’agit en aucun cas du nom d’une association mais simplement celui d’un blog que nous mettons à disposition de TOUTES les personnes, quelles que soient leurs motivations, appartenances ou non-appartenances et avec lesquelles nous échangeons. Nous sommes simplement des passionnés mais en aucun des écologistes ou des extrémistes.
    Pour terminer, nous pensons que le développement touristique de notre région ne doit pas être fait au détriment de notre patrimoine, car le Cap Blanc-Nez ne nous appartient pas, nous l’empruntons simplement à nos enfants, petits enfants…

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