"Goélands : une enquête sur les nuisances en vue de la stérilisation des œufs"
"L'équipe ira à la rencontre des habitants afin de recenser tous ceux qui ont subi des nuisances dues à la présence de goélands."
"Depuis hier, une équipe recense les nuisances causées par les goélands auprès des Boulonnais. En vue : la stérilisation des œufs pour les oiseaux nichant sur les toits."
PAR ANTOINE CAPPELLE
"Poubelles déchiquetées, cris, déjections : la cohabitation avec les goélands n'est pas toujours appréciée des Boulonnais. C'est pourquoi la mairie a entrepris le recensement des nuisances causées par les volatiles.
Ainsi, depuis hier, une équipe de trois personnes va à la rencontre des commerçants et particuliers pour mener l'enquête. Une première étape, avant d'entreprendre peut-être la stérilisation des œufs. « L'enquête devrait durer un mois », estime Jérémie Marion. Son entreprise, Opale capture environnement, est en charge du dossier, en collaboration avec le service hygiène de la mairie.
« Ensuite, nous reviendrons avec le Groupe ornithologique du Nord vérifier quelles espèces de goélands sont concernées. » Car la stérilisation ne peut être autorisée que pour l'une des quatre espèces présentes à Boulogne, la plus répandue : le goéland argenté. Le dossier devra ensuite passer entre les mains du Ministère de l'environnement, qui autorisera ou non la stérilisation des œufs.
S'il est normal pour une ville côtière de voir des goélands, les nuisances liées à la présence de ces oiseaux ont augmenté depuis environ deux ans. Les ordures sont une partie du problème. « Les gens sortent souvent leur poubelle le matin plutôt que le soir », observe Valérie Martel, vendeuse à La Carterie. Résultat : les oiseaux sont attirés, et font leurs nids sur les toits.
C'est ce qui est arrivé cet été à cette boutique de la rue Faidherbe. « À cause des arêtes de poisson, les chenaux de la verrière étaient bouchés. Quand il a plu, nous avons été inondés. » Et pas question de déloger soi-même les goélands : si on approche de leur nid, les oiseaux peuvent attaquer. De plus, ils sont une espèce protégée : détruire leurs œufs est interdit et peut coûter 50 000 E d'amende. Cher payé pour un geste qui serait en plus inefficace : « Si on casse les œufs, les oiseaux en pondront d'autres », explique Jérémie Marion.
C'est pourquoi, si la permission est donnée, les œufs seront stérilisés. L'opération consiste à les asperger avec un produit qui les empêche de respirer. « Ne voyant pas leurs œufs éclore, les goélands iront nicher ailleurs. » •
Pour signaler des nuisances dues aux goélands, contacter le service hygiène de la mairie : 03 21 31 80 81, ou hygiene@ville-boulogne-sur-mer.com"
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