16 novembre 2009

L'heure est à l'écriture...

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Profitant du mauvais temps et d'autres facteurs que nous ne maîtrisons pas, l'heure est à la rédaction des bordereaux du Groupement d'Intérêt Scientifique Oiseaux Marins.
En effet, dans la cadre du 5e recensement national des oiseaux marins nicheurs en France métropolitaine, enquête de terrain programmée sur la période 2009-2010, nous apportons notre contribution au GISOM.
Vous trouverez ci-dessous un communiqué de presse du GISOM présentant cette enquête nationale.

GROUPEMENT D’INTÉRÊT SCIENTIFIQUE OISEAUX MARINS

Avril 2009 – Communiqué de presse "Enquête nationale oiseaux marins nicheurs"

Un nouveau recensement national des oiseaux marins nicheurs de France commence en 2009, sous la coordination du GISOM (groupement d’intérêt scientifique oiseaux marins).
Les dénombrements concernent les 28 espèces à reproduction régulière en France : fulmar boréal, puffin cendré, puffin des anglais, puffin yelkouan, océanite tempête, fou de Bassan, grand cormoran, cormoran huppé, mouette mélanocéphale, mouette rieuse, goéland railleur, goéland d'Audouin, goéland cendré, goéland brun, goéland argenté, goéland leucophée, goéland marin, mouette tridactyle, sterne hansel, sterne caugek, sterne de Dougall, sterne pierregarin, sterne naine, guifette moustac, guifette noire, guillemot de Troïl, petit pingouin, macareux moine, et les
quelques espèces occasionnelles.
Les espèces à suivre sont majoritairement présentes sur le littoral mais certaines s’installent également à l’intérieur des terres. C’est le cas notamment de la mouette rieuse mais aussi de sternes, de goélands ou encore du grand cormoran. Le cas des colonies urbaines de goélands doit aussi être étudié puisque, dorénavant, ce sont probablement plus de 20 000 couples de goélands qui se reproduisent sur les toits de villes ou des sites industriels.
L’organisation de l’enquête repose sur une coordination nationale, régionale et départementale, permettant de garantir une couverture géographique exhaustive et une circulation optimale des informations. La collecte des données est prévue sur la période 2009-2011 et sera assurée par de nombreux observateurs, bénévoles ou professionnels, appartenant à diverses associations ou autres organismes. Une convention entre fournisseurs de données et le GISOM définira les règles de propriété et de diffusion des données.
Lors de la dernière enquête menée à la fin des années 1990, environ 240 000 couples d’oiseaux marins nicheurs avaient été dénombrés.
Cette nouvelle enquête permettra d’actualiser les données sur les populations françaises d’oiseaux marins, d’évaluer les tendances démographiques, de mettre en évidence les changements majeurs intervenus durant la dernière décennie. Les résultats, comparés aux données disponibles pour ces mêmes espèces ailleurs en Europe, permettront aussi de mettre en lumière l’importance patrimoniale des populations françaises dans le contexte international et les priorités en termes de conservation et d’élaboration de plans nationaux de restauration.
Les résultats du recensement permettront de comparer l’évolution démographique de ce groupe d’espèces avec l’évolution enregistrée pour d’autres espèces d’oiseaux, qui montre que l’indice d’abondance de certains groupes d’espèces d’oiseaux communs décroît de manière quasi-continue depuis une vingtaine d’année. Les oiseaux marins peuvent donc contribuer à jouer eux aussi un rôle d’indicateur de l’état de la biodiversité française.
Ajoutons par ailleurs que ce groupe d’espèces constitue un indicateur potentiel du bon état écologique du milieu marin, les modifications de ce milieu (variations de l’abondance des ressources alimentaires, impacts des changements climatiques, marées noires, pressions humaines, etc.) pouvant affecter rapidement les populations d’oiseaux qui en dépendent. Les données collectées pourront également servir dans le cadre du projet de mise en place d’un indicateur de qualité écologique (EcoQO seabird ecological quality indicator) basé sur les tendances démographiques des oiseaux marins nicheurs au sein de la zone maritime concernée par la convention OSPAR. Le GISOM est partenaire de ce projet et a déjà fourni des
données pour les premières analyses.
L’actualisation des données trouvera également son utilité pour mettre à jour les informations sur les colonies de reproduction des oiseaux marins dans le cadre de la mise en place du réseau Natura 2000 en mer sur le littoral français (ZPS marines).
Enfin, les données quantitatives collectées durant l’enquête coordonnée par le GISOM seront traitées pour pouvoir être intégrées à une autre enquête qui débute en 2009 et qui concerne le nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France métropolitaine (AONFM).
Si ce projet sur les oiseaux marins concerne la France métropolitaine, il ne faut pas oublier qu’en matière de biodiversité, que ce soit pour les oiseaux marins ou pour d’autres espèces de la faune ou de la flore, la responsabilité mondiale de la France s’exerce avant tout vis-à-vis des espèces et des écosystèmes ultramarins. Or il faut souligner le manque flagrant de connaissances pour ces régions. C’est pourquoi le GISOM a prévu de renforcer les contacts existants, d’en établir de
nouveaux et de réfléchir à la manière d’associer les partenaires d’outre-mer à la dynamique métropolitaine. Il s’agit d’initier des réflexions préliminaires qui permettront une mise à jour ultérieure du statut des oiseaux marins dans les départements, régions et collectivités d’outre-mer.
Pour tout renseignement, contacter le Secrétariat du GISOM (Bernard Cadiou) :
c/o Bretagne Vivante-SEPNB, 186 rue Anatole France, BP 63121, F-29231 BREST cedex 3,
Tél. : 02 98 49 07 18

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